Cette fois, on a décidé de retrouver le cours du grand fleuve, là, à deux pas de chez nous, de l’une à l’autre rive du Rhône. Le Rhône dans sa lumière méridionale, ses galets lisses et safranés oubliés depuis des millénaires et capables à eux seuls de stimuler des vins profonds, parfumés, capiteux, colorés, de ces vins qui d’emblée vous propulsent plein sud, œil déjà fixé sur la ligne bleue de la Méditerranée.
Au pays des vins du sud, nous, les pélerins d’In Vino, on est pris au piège d’une exploration immobile, paradoxale et qui ressemble forcément à un voyage intérieur. Tenez, dès le premier soir, on a eu cette révélation (et un beau fourire) : on venait de dégotter un drôle d’hôtel un peu tristounet à Bagnols-sur-Cèze et lorsqu’on s’est retrouvé à la réception, on s’est rendu compte qu’on était à cinquante kilomètres à peine de notre vrai lit.
Tu parles de grands voyageurs…